Pourquoi partir à l’international obligatoirement ?

 

Centrale supélec

Les conseils de Marc Zolver, directeur des Relations Internationales.

"Comme le dit l’adage : les voyages forment la jeunesse ! Et effectivement, l’expérience montre que des élèves partent et que de jeunes adultes reviennent.

Sous ses 2 formes, académique ou professionnelle, la mobilité internationale est un moment fort, apprenant et mâturant. CentraleSupélec l’a bien compris depuis longtemps puisque cela fait plus de 10 ans que celle-ci est obligatoire au sein du cursus. D’une durée d’un semestre minimum en continu, à l’image de la mobilité ERASMUS, à plus de 2 ans, sur le modèle du Double Diplôme T.I.M.E., la période moyenne passée à l’étranger par un élève de CentraleSupélec est de 13 mois."

 

Qu’apprend un élève là-bas ?

 

Tout d’abord, la séparation. C’est en effet par la séparation du départ que commence l’apprentissage. Quitter son école, ses amis, sa famille et sa zone de confort demande un effort particulier et de la détermination. Passée l’angoisse et une fois assis dans l’avion, ou le train, la voyage commence vraiment et, bizarrement, l’élève ressent un certain sentiment de liberté.

 

Le choc peut se révéler violent à l’arrivée pour s’orienter, trouver son chemin et s’installer. Mais, heureusement, les dispositifs d’accueil de nos partenaires sont au point. Commence alors la découverte et la prise de connaissance du nouvel environnement. Une langue différente, une culture étonnante, une cuisine particulière, des codes nouveaux, des valeurs à discuter et partager, une pédagogie ou un environnement de travail différents… et de nouveaux amis ! La période de miel dure quelques mois où tout est nouveau, intéressant et challengeant.

C’est alors que survient la crise du choc culturel.  Sentiment de ras-le-bol, perte des repères, saturation des sens, incompréhension et énervement, mal du pays… l’élève est ici en position de faiblesse, parfois grande, et de désarroi. Un cap, difficile certes, mais qui passe…

Commence ensuite lentement l’appropriation et l’acceptation du nouvel environnement avec un regard plus nuancé sur les aspects positifs et négatifs, et un nouveau sentiment de bien-être et d’équilibre. La transformation a alors bien eu lieu et le jeune adulte peut revenir sereinement, bien que souvent à regret, pressé de recommencer.

 

La mobilité internationale est un rite. On y passe de l’âge d’enfant à l’âge adulte et on s’y découvre soi-même. De nouvelles compétences se révèlent et se développent : adaptabilité, contrôle, résilience, tolérance… un nouveau réseau d’amitié s’y créé, de nouvelles valeurs émergent et une nouvelle lecture du monde s’y nourrit.

 

 La rendre obligatoire est la moindre des choses que nous puissions faire pour nos élèves et leur avenir, pour leur donner la chance de la vivre ! Quant à ceux pour qui ce n’est pas la première fois, ils n’en seront que renforcés.